(mise à jour de janvier 2018)
Cliquez ici pour consulter ou télécharger le rapport de fin d’année 2017 (format PDF)
NOUVELLES DU CENTRE DE PROMOTION RURAL DE BISSIRI
38 enfants sont parrainés cette année au collège (le coup de la pauvreté est très dur cette année, à cause de la mauvaise saison des pluies et de récoltes nulles ou médiocres).
Le nombre de producteurs de moringa et de consommateurs des produits à base de moringa ne fait que croitre, au niveau national et même international (arbre aux qualités nutritives, voir page 3 de ce document).
Le dispensaire continue de traiter (prise en charge subventionnée par AMURT) plus de 300 patients par mois, jour et nuit, 7 jours par semaine.
Projet Ko Nere : nous avons pu creuser un forage à Kouzouguin, village voisin de Kiendpalogo et donné l’accès à l’eau potable. C’est une grande réussite qui change la vie de plus de 2500 habitants (photos ci-dessous).
Objectifs de développement :
Construire un petit magasin (simple, en briques de boue que les femmes fabriqueront elles-mêmes et en tôle ondulée avec dalle de ciment et porte).
Besoins actuels: (en argent et en matériel)
- Voir le détail dans ce document.
(mise à jour de janvier 2017)
Projet d’Installation d’une pompe à eau manuelle à Kiendpalogo
Ce village de 1200 habitants est situé à 40 kms au nord-ouest de Ouagadougou. Nous projetons d’y installer une pompe à main, nous allons couvrir le puits d’une dalle en béton qui servira de support à la pompe et permettra que l’eau reste propre. L’usage en sera bien plus pratique et efficace qu’en tirant des seaux à l’aide de cordes, comme c’est le cas actuellement. Cette eau sera utilisée pour l’usage domestique et aussi pour promouvoir une activité de maraîchage aux abords du puits. Présentement les femmes (organisées sommairement en association appelée « groupement ») essayent déjà de cultiver quelques légumes. Dès lors que la pompe sera fonctionnelle, elles pourront accroître d’autant leur production. Des formations sur les techniques agro écologiques de maraîchage et de pépinière s’y ajouteront.
Dans ce village nous utiliserons notre approche Ko Neere, fruit de 30 ans d’expérience, qui s’adapte aux différents cas et ne nécessite pas de gros besoins. Elle s’adapte à chaque village et suit les étapes suivantes :
- Etudier les difficultés rencontrées par les villageois dans l’approvisionnement en eau (potable et d’irrigation) ;
- Rencontrer les groupements de femmes et les chefs de village pour échanger les connaissances, expliquer notre approche et apporter des idées en vue de trouver des solutions concrètes et durable aux problèmes rencontrés ;
- Travailler à la réalisation du projet, effectuer un suivi systématique et assurer les formations nécessaires concernant la gestion au quotidien des jardins et de l’eau et les méthodologies d’auto-assistance.
(mise à jour de novembre 2014)
Dernières nouvelles : rentrée scolaire 2014 au collège AMURT de BISSIRI
Le collège de Bissiri, construit en 2013 par Amurt Italie, a commencé la nouvelle année scolaire avec un grand nombre d’élèves : plus de 100 enfants inscrits dès le premier jour d’école, mais d’autres étaient attendus les jours suivants.
L’an dernier, l’école à peine terminé s’était retrouvée sans toit suite à une violente tempête. Elle avait malgré tout été reconstruite en un temps record. Cette année-là, nous avions eu peu d’élèves (11) à la rentrée car l’école primaire de Bissiri ne sort des élèves qu’une année sur 2 (les sections impaires CP1, CE1 et CM1 sont enseignées une année, les sections paires CP2, CE2 et CM2 l’année suivante). Cela nous avait permis d’acquérir de l’expérience qui nous a été très utile cette année avec des effectifs bien supérieurs.
Comme prévu, cette année a bien commencé, l’école a été officiellement reconnue par le Ministère de l’Education et va être pleinement opérationnelle dans quelques jours.
Le plaisir est grand de voir un projet réalisé en donnant l’occasion à de nombreux jeunes de poursuivre leurs études.
Les élèves passent toute la journée à l’école, le personnel d’Amurt leur fournit le déjeuner.
Bien sûr, il y a encore beaucoup de problèmes à résoudre. On a besoin de plus de bancs, de manuels scolaires pour les élèves, mais nous avons confiance en l’aide de tous nos supporters.
(mise à jour de mai 2014)
Avec près de la moitié de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, un taux d’alphabétisation de seulement 21,8%, le Burkina Faso est considéré comme un des pays les plus pauvres du monde, se classant 134ième sur 137 selon l’indice de développement humain.
Environ 80% des 16 millions d’habitants au Burkina vivent en milieu rural, où les nécessités de base font généralement défaut.
AMURT œuvre au Burkina Faso depuis 1985. Nous y sommes installés dans deux régions :
Déou au nord (dans le Sahel)
Bissiri, près de la capitale Ouagadougou au centre du pays.
DEOU, province de l’Oudalan
Nos actions au Nord du Burkina Faso sont principalement ciblées sur la santé maternelle, la recherche de solutions au problème de l’approvisionnement et du stockage de l’eau et l’agro écologie. Le rayon de nos activités couvre plus de 35 villages et une population approximative de 27000 habitants.
Formation et suivi d’Accoucheuses Villageoises.
Contexte du projet
Déou se situe à 400 Km au Nord de Ouagadougou, tout proche de la frontière avec le Mali. C’est l’une des régions les plus enclavées et les plus pauvres du monde.
C’est un paysage de terres sablonneuses et d’épineux. Il n’y a pas de route pour y accéder, pas d’électricité et la température y est extrêmement élevée, surtout en période sèche (Mars-Juin) où l’approvisionnement en eau devient alors un grave problème.
La population est en partie nomade. Les Peulhs sont majoritaires dans cette région, suivent d’autres ethnies comme les Bellah, les Fulsi, les Mossi, etc. Ici l’analphabétisme dépasse les 95%.
Les conditions de vie sont dures et le lieu est très difficile d’accès, pour s’y rendre il faut connaitre le Sahel et savoir naviguer dans le sable (et la boue en saison des pluies).
Les villageois vivent de leur bétail, pour les plus chanceux, et du petit mil qu’ils cultivent durant la courte saison des pluies (Juin-Septembre). Mais les pluies sont de plus en plus rares et irrégulières, les récoltes sont maigres et parfois inexistantes, le bétail ne survit que difficilement durant la saison sèche et la population souffre de malnutrition. Le plus souvent les hommes quittent la région dès Janvier en recherche hasardeuse de revenu (dans les mines d’or, en Côte d’Ivoire, etc.) pour la survie de leur famille.
Il n’y a pas de centre médical dans les villages alentours, et les habitants se voient obligés de faire à pieds ou en charrette des distances dépassant 50 Km pour se rendre au dispensaire le plus proche. Ces dispensaires sont pauvrement équipés et il n’y a pas de docteur. Il n’y a pas de système traditionnel pour assister les mères pendant et moins encore avant et après l’accouchement. Les femmes se retirent dans une case ou dans la brousse et accouchent seules.
Notre action
En 2002 Nous avons donc commencé à sélectionner et former des villageoises locales pour devenir Accoucheuses Villageoises (AV).
Elles ont pour rôle d’accompagner les mères au CSPS pour les accouchements, elles ont aussi les connaissances et le matériel de base (pinces, eau de javel, alcool, etc.) pour aider les femmes à accoucher en cas d’urgence. Elles mènent régulièrement des séances de sensibilisation sur des thèmes préalablement choisis avec les responsables de la santé. Elles font le relais entre les officiels de la santé et les femmes de leur village.
Notre coordinateur sur place rend mensuellement visite à nos AV, les ravitaille en médicaments si besoin est et il remplit un rapport de supervision (une liste de questions sur les activités menées).
Les AV sont encouragées pour les services qu’elles rendent à leur communauté par le don annuel d’un sac de mil (de 100 kg) chacune.
Les activités de CPN (contrôles pré et postnataux)
Tous les mois les mères sont réunies dans 6 villages différents et notre coordinateur achemine un agent de santé, le matériel d’auscultation et les médicaments à moto afin d’effectuer les CPN. Durant ces CPN, l’agent de santé vérifie le bon positionnement du fœtus dans le ventre des mamans (et réfère au centre de santé la personne en cas de problème), distribue du fer en tablette et des vitamines (la plupart des femmes présentent des cas d’anémie en période de grossesse, ainsi que les enfants en bas âge, dues à une alimentation pauvre), vaccine le cas échéant, donne des médicaments préventifs contre le palud et examine l’état de santé générales des femmes présentes.
Travailler en coopération avec la communauté sur le problème de l’eau.
Nous avons commencé un programme de construction de diguettes, barrages et bassins de petite envergure. Le but recherché est de freiner l’écoulement des eaux toujours très violent en saison des pluies (Juillet à Septembre) et de permettre à ces eaux de rester dans ces reliefs et de pénétrer les sols au lieu de fuir, emporter et raviner tout sur son passage.
Surcreusage au bulldozer du Bouli (marre artificielle) de Ayagorou pour le maraîchage et du remblai avoisinant pour l’abreuvage des animaux.
Nos besoins
- En nature : nous avons besoins de médicaments, il nous faut 1 sac de 100 kg de de mil par an par AV, et encore 5 charrettes destinées à être distribuées aux AV pour effectuer des transports d’urgence des mères et grands malades (plus de 27 ont déjà été distribuées).
- Financière : pour payer le coordinateur des projets sur place, les déplacements et les coûts de maintien des véhicules et les indemnités pour la sagefemme qui nous accompagne lors des CPN (environ 500 €/mois).
Centre communautaire de BISSIRI, province du Bazenga
C’est au cœur des terres Mossi qu’un terrain de 3 Ha, réparti sur 2 parcelles, at été mis à notre disposition en 1995 pour y promouvoir des activités génératrices de revenus. Nous y travaillons depuis lors sur les thèmes de l’agro écologie, de la santé et de l’éducation.
Nous y avons 3 bâtiments : un où logent les travailleurs, un autre pour le stock de céréales et le dernier est prévu pour la clinique de campagne.
L’exploitation agro écologique
Nous faisons la culture biologique maraichère et fruitière dans les jardins. Nous avons installé une pompe à eau et tout le système d’irrigation pour augmenter la productivité des champs en contre saison. Les travailleurs se sont partagés les parcelles et profitent des recettes des ventes de légumes et de fruits. Notre approche est participative, il n’y a pas de salaire, nous souhaitons que les ressources soient toujours locales dans la mesure du possible. Cependant AMURT continue les efforts pour améliorer les infrastructures, l’organisation et offrir des formations gratuites (ouvertes à tous).
La culture du Moringa
Le Moringa est un arbre extraordinaire dont les feuilles, une fois séchées et pilées donnent une poudre utilisée comme complément alimentaire pour les enfants malnutris, mères souffrant d’anémie et pour la bonne santé de tous. Nous produisons ces feuilles grâce à un réseau de producteurs locaux et un groupement de femme les transforme en poudre. L’objectif est d’offrir une solution durable au problème de malnutrition en créant des opportunités économiquement viables et équitables aux acteurs du monde rural. Aujourd’hui nous travaillons à établir un réseau de distribution social au Burkina ainsi qu’à exporter nos produits en vue de la viabilité de notre projet à long terme.
Le moringa (nom scientifique: Moringa oleifera) est un arbre tendre, pouvant mesurer jusqu’à 12 m. Il a une croissance rapide, résiste très bien à la sécheresse et garde ses feuilles toute l’année. Des analyses nutritionnelles ont montré que les feuilles de moringa contiennent : 2 fois plus de protéines que le yaourt, 3 fois plus de potassium que la banane, 4 fois plus de calcium que le lait, 7 fois plus de vitamine C que les oranges, 4 fois plus de vitamine A que les carottes et 8 acides aminés essentiels.
Le centre de soins
Nous avons mis à disposition et subventionnons depuis 2010 un centre de soin ouvert 24h sur 24 géré par 2 infirmiers. Nous recevons plus de 300 patients par mois. Nous fonctionnons sous la tutelle du Ministère de la Santé et les prix et services rendus sont calqués sur ceux des CSPS (Centre de Soin et de Protection Social) publics.
Nous commençons à accueillir des volontaires étrangers pour améliorer la qualité des soins dispensés. Nous voudrions dans un proche futur faire de la sensibilisation au sein de la communauté ici aussi comme nous le faisons dans le Sahel, surtout en matière de santé maternelle et d’hygiène.
L’éducation : – notre collège tout nouvellement construit
Une école primaire publique est déjà ouverte à Bissiri, mais les étudiants n’ont pas accès au secondaire.
Ce collège social (les frais de scolarité partiellement subventionnés) tout nouvellement construit se veut d’offrir, en plus de l’enseignement général, une éducation « néo-humaniste » qui promeut le développement personnel et l’amour mis en pratique pour toute la création. Nous avons ouvert cette année 2013-2014 avec la classe de 6ème.
Nous donnons en outre le soir des cours d’alphabétisation aux jeunes adultes. 10 à 20 élèves y assistent régulièrement.
Dans un milieu rural comme celui de Bissiri plus de 50 % de la population a moins de 15 ans! Les enfants attendent de nous beaucoup pour leur futur…
A Bissiri les besoins les plus urgents sont:
- Un château d’eau (à énergie solaire) pour approvisionner la clinique, le centre de transformation agricole et le collège.
- Un tracteur pour faciliter nos travaux en agroécologie dans notre ferme et pour tout le village et alentours.
- Une grande salle qui servira de salle de formation, d’éveil et de bibliothèque.